
Adolescents
LA THERAPIE DE L’ADOLESCENT ou « le complexe du homard »
L’adolescence est un phénomène particulier du développement psychologique d’une personne. Il est interprété comme une adaptation graduelle de l’individu à son milieu et à lui-même qui s’opère souvent dans la souffrance. Il est difficile d’en cerner précisément le début, car la puberté n’est pas le seul signe de l’entrée dans l’adolescence et difficile également d’en repérer la fin : si l’autonomie constitue l’enjeu psychologique de cette période, elle est rarement atteinte au même moment dans tous les domaines de la vie personnelle et sociale. L’adolescence se caractérise en fait par la diversité des processus de croissance qui dépendent fortement des conditions de vie et des environnements sociaux.
Dans son processus de formation de l’identité (opposition-affirmation-indépendance) où il revendique son autonomie, il va s’employer à dépasser progressivement sa dépendance vécue pendant l’enfance, à modifier la manifestation comportementale de son lien avec ses parents qui vont perdre le statut de personnes omniscientes et omnipotentes et subir des tensions inévitables et des conflits permanents. Face aux difficultés psychologiques douloureuses (isolement, solitude, confusion émotionnelle, violence, dépression etc…) de leurs enfants et face à leur anxiété, ils amènent leurs « ado » en thérapie.
« À certains moments, ils travaillent avec un enthousiasme infatigable, dans d’autres, ils sont indolents et apathiques » (Freud, 1936, p. 149-150)
Le cadre thérapeutique, fondamental, va créer une relation sécurisante, structurante et confidentielle pour accueillir les émotions nécessaires d’exprimer dans un espace où le patient pourra prendre sa place où il pourra dompter le torrent de ses excitations et émotions, où la thérapie deviendra rapidement familiale avec la prise en charge de la souffrance parentale.
Le projet thérapeutique va s’articuler sur une approche pluridimensionnelle qui interpelle la famille, la scolarité, les liens avec le social.
L’art-thérapie peut aider l’adolescent à investir et à réinvestir un lieu où il pourra retrouver « un plaisir de faire et de penser » dans une certaine estime de soi, où l’on sollicite l’activité de pensée, l’imagination, la capacité de représentation pour renouer avec la communication verbale et la relation adéquate dans le respect de la loi sociale, critère de justice et de moralité.
Quels sont les signes?
- Un manque de confiance en soi
- Des situations de stress / d’anxiété
- Des problèmes relationnels
- Une démotivation générale
- L’échec scolaire
- Des difficultés à communiquer
- Des comportements addictifs (notamment liés aux écrans)
- Des troubles alimentaires
- Des difficultés à accepter l’autorité et la violence etc…
Ces perturbations angoissantes de l’adolescence, qui ne sont ni passagères, ni de guérison spontanée, la plupart du temps, exigent souvent une prise en charge thérapeutique rapide et adéquate. Ce bouleversement général cri à l’aide dans le paradoxe du refus de consulter de l’adolescent alors vulnérable et en souffrance. Il vous appartient de l’entendre et de vous écouter.
Rythme et durée d’une psychothérapie
Le rythme des séances est choisi lors de la première séance et peut être modifié au bout d’une certain nombre de séance si besoin :
- pour les psychothérapies ou atelier d’art-thérapie, le rythme est souvent d’une séance par semaine ou d’une séance toutes les deux semaines
- pour les suivis familiaux les séances sont souvent plus espacées (toutes les 2 semaines ou tous les mois)
il est aussi possible de ne pas mettre en place de suivi mais de « faire le point » à intervalle régulier : par exemple tous les 3 mois)
La durée d’une psychothérapie varie selon les situations :
la plupart du temps elle dure entre quelques mois et un an, un point régulier et fait tous les 3 mois environs avec les parents et l’adolescent pour savoir s’ils souhaitent continuer le suivi en thérapie ou s’ils pensent que la situation s’est améliorée.